Dans les couloirs.

Je venais de sortir de la chambre. De là où se trouvaient le Roi nu comme un ver, et mon « maître ». La seule chose qui ai changé, est que le garde qui était bien vivant il y a même pas deux heures, est maintenant mort. Quel accueil a-t-il du réserver au roi ? Je ne le saurais jamais.

J'étais désormais dans les sombres couloirs du château, à chercher Sixtine. Il fait bien sombre ici. Mais étant donné que je ne dois pas montrer mon pouvoir à qui que se soit, je devrais m’y faire. Je parcourais donc les sombres couloirs du démoniaque château, croisant des créatures plus immondes les unes que les autres, manquant de peu de me sauter dessus. Je passais le coin d’un couloir, et y croisa deux lassé grands démons. Ils s’esclaffais à propos de précédentes tortures ou celles à venir. J’étais silencieuse. Je les fixais, effrayée. L’un d’eux s’arrêta quand il m’eu vu. La pire chose que je ne voulais pas. J’aurais tellement voulu qu’ils passent à coté de moi sans qu’ils me voient… Mais il adressa la parole au second avec une voix excitée.

« Tiens, regarde… On va pouvoir rire… (sourire sadique) »

J’étais alors arrêtée, pour ne pas les croiser. Je m’apprêtais à faire demi-tour quand le second lui répondit septique.

« Je pense que si tu ris avec elle, se sera la dernière...

-A oui ? Et pourquoi, tu la veux pour toi hein ! De plus c’est une elfe… bien appétissante. Ajoutât-il plus bas.

-Dis Nouth, tu te souviens du prince Keyri ?

-Vaguement, Melith.

-Et bien, elle lui appartient… Comme l’humaine à la princesse…

S’étais la première fois que Ce mot là résonnais dans ma tête.

-Comme c’est agaçant… dit-il agacé justement.

-Allons-y avant que l’on fasse une imbécillité… »

Nouth, plus en avant, abandonna son sourire et soupira longuement. Il fit un pas en arrière pour se
mettre à auteur de son ami et s’inclinèrent tout deux. Avant de repartir dans l’autre sens. Je prenais alors un autre couloir. En même temps, il y en a tellement. Je sentais alors un appel d’air. Ce devait être le balcon où Sixtine m’avait emmenée. Je poussais alors la porte. Il faisait nuit. L’appelle d’air se fit plus important. Mes cheveux étaient comme aspirés vers l’avant. Je marchais alors dans le noir. Je sentais la douce brise son mon visage. Je continuais dans l’obscurité quand j’arrivais enfin à l’extérieur. La lune éclairai le balcon, mais il n’y avait personne. La lune éclairai les montagnes de cendre grises. Je la regardais d’un air triste. Une vague de mélancolie s’empara de moi. Je me sentais incroyablement seule, pour quelle raison ? Ca je ne le sais pas… Les mots que j'avais prononcée à Keyri, il ne les avaient pas écoutés. Je lisais sur son visage, savais ce qu'il regardait... Mais pourquoi, je ne devrais pas être aussi atteinte que cela. La chose étant que, quand le démon disais que j'appartenais à Keyri... Ce n'étais pas faux. Je viens de m'en rendre compte. Je ne lui appartiens pas seulement à cause du fait que je porte Son collier. D’ailleurs il restera là à jamais. Maintenant je suis fixée. Mes airs hautins à Son égard, c'étais probablement, surment, pour me protéger et ne pas me rendre à l'évidence...

Je l'aime...

Non je vais l'aimer, enfin... Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais quand j'ai parlé de Paikan, j'ai fondu en larmes... Mais lui fais partie de moi, et Keyri en fera partis aussi. J'en suis sure, mais... Je ne sais pas si je souhaite rester ici. Il semble beaucoup plus intéressé par son chère père que par ma personne... Puis je repensant au manque de réaction quand je lui avait déposé un baiser au coin de sa bouche. Une larme glissa le long de ma joue, traversée par la tendre lumière de la lune. Je fermais les yeux. Et me colla à la rambarde. Tant de choses se bousculent dans ma tête, tant de questions sans réponses. C'est le bordel totale dans mon esprit. Et si c'étais Le -coup de foudre- dont on parle tant... Il ne me laisse pas vraiment indifférente Lui. Il est si... Indescriptible. C'est horrible de ne pas savoir à quoi il pense, derrière ses yeux noirs... Une vraie torture ce démon. Ce n'est pas de sa faute après tout... Mais c'est plus fort que je ne l'aurais jamais imaginé. Ma main s'étais posée sur le collier sans que je m'en soie rendue compte. Maintenant les larmes coulaient en abondance sur mes joues, sans un bruit. J'étouffais tant bien que mal mes sanglots. Je ne sais plus quoi penser désormais. Au clair de lune, je pleurais, mouillant la magnifique robe.

Sixtine était restée longtemps sur le balcon a observer les étoiles, à regarder les constellations en se rappelant leur nom comme elle le faisait avec son Père à Silvermarth. Mais il n’était pas là et d’ici, les étoiles étaient légèrement décalée sur la carte du ciel.
Songeuse, son esprit vagabondait quelque part entre les montagnes de cendres et le ciel étoilé, se demandant ce qu’annonçait la venue de Keyri. Elle avait un mauvais pressentiment, comme s’il était annonciateur de mauvais augure, prémisse de nouvelles guerres.

Deux frères, une sœur, un père qui se battaient sûrement tous pour le trône et qui avaient chacun leur caractère bien pointu se retrouvaient réunis sous le même toit. Il n’y avait personne pour calmer le jeu, pas de pressions rassurantes, calmes pleines de paix. Qui stopperait les combats lorsqu’ils viendraient ? Où étaient les mères des trois héritiers ? C’était là une question qu’il lui faudrait poser au Roi lorsqu’elle le verrait.

Et Rivendell ? Quel rôle jouait-elle dans cette histoire ? Elle avait l’air d’être quelqu’un de bien, quelqu’un de forte, aurait-elle son camp à choisir au milieu de cette myriade de démons sanguinaires ? Quel choix lui restait-il ?

Sixtine resserra les pans de sa cape blanche sur ses épaules en sentant un frisson la parcourir. Il ne faisait pourtant pas froid, au contraire, elle ressentait juste cette horrible sensation d’étouffement, comme si elle manquait d’air.

Lentement, Sixtine sortit du balcon et revint à l’intérieur. Elle n’avait pas vraiment le moral. Silvermath, sa mère, son père, les pauvres, tous lui manquaient cruellement et elle se sentait abandonnée, désespérément seule au milieu de tous ces démons.
Ses parents survivraient, elle leur avait écrit une lettre mensongère où elle expliquait qu’elle s’était faite enlevée par son prince charmant et qu’ils s’étaient installés assez loin de la capitale en revanche, comment feraient les pauvres ? Comment se débrouilleraient-ils sans couvertures, sans nourriture pour passer l’hiver ? Maudiraient-ils son nom en pensant qu’elle les avait abandonné ?

Elle pleura silencieusement et essuya lentement les larmes qui avaient coulées le long de ses joues avant de descendre aux cuisines. Etrangement, le chef cuisinier n’y était pas, ni personne d’autre d’ailleurs et elle se servit elle même dans un réfrigérateur gigantesque.
Pour soulager les chagrins, qu’y avait-il de mieux qu’un peu de crème glacée ?

Elle sortit le pot de glace et remplie une énorme assiette de ce dessert sucré avant d’y planter deux cuillères, au cas où Shinta la rejoindrait plus tard et soit prise d’une envie de glace elle aussi. Puis Sixtine remonta les marches une par une en cherchant à effacer la rougeur de ses yeux violets irrités par ses récentes larmes.

Arrivant devant la porte du balcon, elle sentit tout de suite que quelque chose n’allait pas car elle ressentait la tristesse l’envahir comme un baume de mélancolie. Elle poussa la porte et entra à son tour sur le balcon avant de reconnaître la silhouette de l’elfe qui se dessinait dans le noir.
Cette dernière n’avait pas l’air d’aller très bien, elle pleurait et Sixtine partageait sa peine. Elle avança doucement derrière elle mais sans doute la jeune femme s’était-elle déjà aperçu de sa présence.
Sixtine posa l’assiette de crème glacée sur le rebord du balcon avant de poser une main réconfortante sur l’épaule de l’elfe et de l’enlacer tendrement comme l’aurait fait une mère pour sa fille.

« Rivendell…je…tout va aller bien maintenant, je te le promets…je ne sais pas ce qui ne va pas mais quoique ce soit, il y a toujours une solution, un espoir au fond de ton cœur… »

Elle n’avait pas parlé fort, à peine chuchoté contre son oreille pour la réconforter alors qu’avec son pouvoir, elle devinait ses émotions et tentait de lui insufflé un peu de son espoir, de son amour, de sa tendresse pour réparer ce qui semblait s’être brisé en elle et surtout pour l’apaiser.

[Tout petit, tout pourri, c'est du Keyri !! Hum hum...]

J’étais revenu aux Enfers à la tombée de la nuit sur le royaume de Silvermarth. Le fait d’avoir rencontré cette fée, Lily, et de lui avoir parlé m’avait rendu ma bonne humeur. J’étais plus serein qu’à mon départ. J’errais donc dans les couloirs du territoire de mon cher père. J’avais accepté ce qu’il s’était passé entre nous. Maintenant, je cherchais Rivendell.

Elle était partie assez brutalement et je ne Lui avais pas accordé la moindre attention. Je la vis qui parlait avec Sixtine. Je ne voulais pas voir cette humaine. Je n’étais pas vraiment prêt à Lui parler. Je me préparais à faire demi-tour…

Mais j’avais vraiment envie de parler et de voir Riven, je m’inquiétais pour Elle. Je fis volte-face et marchai d’un pas décidé dans sa direction. Arrivé à leur hauteur, je regrettais déjà mon impatience.

« Bonsoir Sixtine. Comment vas-tu ? Je voulais de remercier de t’être occupée de Rivendell l’autre soir. »

Je marquais un temps de pause, observant le doux visage de Sixtine. Mon regard était intense. Je me tournai finalement vers mon Elfe.

« Je voudrais te parler. Tu viendras me voir quand tu seras libre, s’il te plaît. Je serais près du Styx. »

A peine, mes derniers mots prononcées, je saluais les filles en m’inclinant plus qu’il ne se doit pour mon rang et fis demi-tour. Je m’arrêtais au milieu de ma course, jetai un regard par-dessus mon épaule pour les regarder une dernière fois. J’attendais un peu avant de repartir.

Devait-il se glisser dans tout ce que je fais ? Colère noire, j’étais dans une colère noire. Je ne tendais plus à une promenade avec mon amie. J’avais une telle envie de lui cracher au visage… Mon poing se serra, mes ongles pénétrèrent dans ma peau… Normalement j’étais sa possession donc, en tant que telle, je lui devais le respect. Prenant alors une lourde inspiration je lui déclarais.


Me retournant tranquillement, je fermais les yeux, furieuse au moment où elle ne put voir , je me mordais la lèvre inférieure en desserrant mon poing. Je repartis levant ma main droite. De celle-ci perlait quelques goûtes de sang. Et après avoir passé la porte, et repartie dans l’ombre, j’avais abaissée ma main et après avoir attrapé le bout de ma robe pour ne pas que le sang coules d’avantages, je me pensais me diriger vers ce qui semblais être le Styx. J’avais aperçus le Styx de la fenêtre de la chambre de Keyri. Je devais partir vers la gauche. Je tournais alors a gauche après la fin du petit couloir, et je commençais ma petite ballade dans ces couloirs encore inexplorés. Je continuais tout droit, et, l’air se rendit un peu plus respirable. « Si l’instinct nous fais défaut, toujours suivre son nez. » Comme l’a si bien dit Gandalf.

Je continuais ma décente, car oui, maintenant il y avait des marches. Je les descendais tranquillement une a une, savourant l’air qui se rafraîchissait peu à peu. La main toujours sur le rebord de ma robe, je la serrais fort. Arrivée en bas, l’herbe me caressait les pieds.

[Meuha c'ey pareiiil xD]